L'OMS se félicite de la tenue lundi d'une réunion de haut niveau en faveur des personnes handicapées

Conclure un accord pour améliorer l'accès aux soins de santé et aux services connexes pour les personnes handicapées et faire en sorte que ces mêmes personnes prêtent le concours au développement durable de leurs communautés : tels sont les enjeux de la Réunion de haut niveau qui se tiendra lundi 23 septembre à la veille du débat général de l'Assemblée générale, a annoncé vendredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Ce jour-là, chefs d'État et de gouvernement se réuniront à New York pour la première fois à si haut niveau pour se pencher sur les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontées les personnes handicapées dans leur vie quotidienne, comme les difficultés d'accès aux services de santé, y compris à la rééducation et aux dispositifs d'aide. Plus d'un milliard dans le monde, les personnes handicapées ont les mêmes besoins généraux en matière de santé que les personnes valides, qu'il s'agisse de la vaccination, du dépistage du cancer ou encore des services de santé génésique. Elles doivent également être traitées pour des affections liées à leur handicap telles que des ulcères, des infections urinaires, des paralysies ou des dépressions associées à une lésion de la moelle épinière. De nombreuses personnes handicapées ont besoin de services de rééducation, par exemple pour reprendre des forces suite à une hospitalisation pour coma diabétique ou après la pose d'une prothèse. « Trop souvent, les personnes handicapées se heurtent à des obstacles dans l'accès aux services de santé et de réadaptation. On citera notamment la marginalisation et la discrimination, le manque d'accessibilité et les difficultés financières. Le nouvel accord des Nations Unies peut aider à surmonter ces obstacles », explique le Directeur général de l'OMS, Margaret Chan, dans un communiqué de presse. Les compétences des personnels de santé et les établissements de soins ne répondent pas toujours aux besoins des personnes handicapées : elles présentent trois fois plus de risques que les personnes valides d'être privées de soins de santé et quatre fois plus de ne pas être traitées de façon satisfaisante. En outre, la moitié des personnes handicapées dans le monde n'ont pas les moyens de s'offrir les soins dont elles ont besoin. Elles ont deux fois plus de risques que les personnes valides d'être confrontées à des dépenses de santé excessives et de sombrer dans la pauvreté. De nombreuses personnes handicapées n'ont pas accès aux dispositifs d'aide et aux services de rééducation adaptés. Par exemple, 360 millions de personnes souffrent de surdité, mais la production d'appareils auditifs ne répond qu'à 10 % des besoins actuels au niveau mondial et à 3 % des besoins des pays en développement : 200 millions de personnes auraient besoin de lunettes ou de dispositifs pour malvoyants mais n'y ont pas accès. Enfin, près de 70 millions de personnes auraient besoin de fauteuils roulants, mais seules 5 à 15% d'entre elles y ont accès.

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